Le choix d'un micro statique est important mais n'oubliez pas qu'il n'est que le maillon d'une chaîne...
L'essentiel est néanmoins qu'il restitue un large éventail de fréquences et qu'il soit équilibré quant au registre grave, médium, aigu.
(L'idéal étant que votre "magasin de musique préféré" vous prête quelques micros pour faire des essais comparatifs qui guideront votre choix définitif...).
Je pense qu'il est préférable d'avoir un micro "correct" relié à un préampli et compresseur à lampe honorables voir plus selon le budget qu'un micro haut de gamme sans ces 2 éléments...
Bien évidemment, si vous pouvez avoir les 3 tant mieux !
En effet, c'est avec l'aide de ces 2 appareils que vous allez dessiner et définir votre grain et couleur de son. Chaque prise étant unique. Faites des essais, prenez le temps de trouver vos réglages, ceux qui donneront une personnalité à vos enregistrements.
Je conseille le T-comp de chez Mindprint, 2 voies, compresseur et limiteur à lampe, utilisez une voie en compresseur et l'autre en limiteur (par exemple : Canal A : attack et release longues, petit ratio, grand threshold / Canal B : attack et release courtes, ratio moyen, petit threshold).
Concernant le préampli (bon rapport qualité / prix), une série à lampe de marque Presonus "Pre Tube" et consorts vient de sortir à prix très abordables (environ 240 euros)...
Les TL audio "Ivory series" sont aussi très prisés mais plus chers.
Cela donnera une couleur à vos prises, notamment sur les voix, avec beaucoup de chaleur et de vie... Pour les voix, n'oubliez pas l'incontournable "anti-pop" que vous pouvez par ailleurs fabriquer vous-même avec un simple bas.
Il existe aujourd'hui 3 types de microphones :
- les dynamiques à bobine mobile
- les dynamiques à ruban
- les statiques ou à condensateur
Les dynamiques à bobine mobile:
Lew plus souvent utilisés pour la scène et en studio pour l'enregistrement des batteries par ex.
Principe : la pression sonore déplace le diaphragme et entraîne l'action d'une bobine mobile située dans le champ magnétique afin de produire un signal électrique.
- Diaphragme épais en plastique ou en métal fixé à une bobine en cuivre
- Coloration du son entre 5 et 10 kHz
- Meilleure définition à 30 cm de la source sonore
- Plus résistant aux volumes élevés, sueur, intempéries, chocs, chutes...
Petit conseil très personnel : le TGX 80 de Beyerdynamic (surtout pour les voix)
Les micros à ruban : une autre sorte de dynamiques.
Principe : les ondes sonores font vibrer une fine bande de métal à l'intérieur d'un champ magnétique afin de produire un courant.
- Diaphragme bande magnétique
- Très sensibles en particulier dans les fréquences sonores extrêmement basses
- Très fragiles et très coûteux
- Coloration du son
- Génère des sorties de niveaux très bas, attention bruit.
(ex : saxophones...)
Les Statiques ou à condensateur
Les plus souvent utilisés en studio.
Principe : les ondes sonores percutent le diaphragme et modifient la capacitance dans le champ entre le diaphragme chargé et la plaque arrière.
- Diaphragme en métal extrêmement fin ou en plastique métallisé d'une très fine épaisseur suspendu au-dessus d'une plaque arrière ce qui forme un fin condensateur flexible
- Diaphragme ultra-mince qui donne une très grande précision à la bande passante.
- Champ de la sensibilité très étendu qui permet ainsi de capter l'ambiance
- Fragilité du diaphragme ce pour quoi une suspension élastique est toujours utilisée
- A utiliser avec une alimentation fantôme 48 v
- Sensible à l'humidité et aux changements de température
Composition et spécificités :
La Capsule : elle abrite l'assemblage du diaphragme qui transforme la pression sonore en signal électrique.
Il existe 3 tailles : petite, moyenne, grande. Plus la taille du diaphragme est grande, et meilleur sera le rapport signal/bruit (plus grande sensibilité à la pression sonore et plus grande puissance du signal en sortie).
Bande passante : 20 Hz à 20 kHZ pour une petite capsule
Plus la taille du diaphragme augmente, moins les micros sont linéaires.
Avec une grande capsule, la bande passante a tendance à tomber à partie
de 14 kHZ.
Le diaphragme : c'est lui qui réagit directement aux ondes sonores. La sensibilité d'un micro est en partie liée à l'épaisseur de son diaphragme.
Les diaphragmes des statiques devant être conducteurs, leur fine membrane est recouverte d'une mince feuille d'or, plus cette feuille est fine et meilleurs seront les résultats.
Plaque arrière : elle est porteuse de la moitié de la charge électrique générant la capacitance. L'espace entre le diaphragme et la plaque arrière est primordial,
l'air doit circuler librement entre ces 2 composants pour assurer un amortissement suffisant au diaphragme.
Directivités | |
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Cardioïde : il est unidirectionnel et reçoit le son principalement à l'avant de
la capsule, ce qui donne un effet de proximité et qui permet d'isoler d'autres sources de sons comme bruits de fond.
Omnidirectionnel : il recueille les sons venant de toutes les directions et permet
de capturer la résonance de la salle ainsi que la source sonore.
(ex : pour les ensembles vocaux, les instruments acoustiques...).
Bidirectionnel ou directivité en 8 : il reçoit le son des 2 faces opposées du micro
et rejette les sons venant des côtés et présente un effet de proximité.
(ex : pour les duos, interviews...).
Super-cardioïde : il présente un champ de sensibilité encore plus étroit
que le cardioïde.
Petit conseil très personnel pour un cardioïde : AUDIX CX 101
Sans oublier l'importance plus que primordiale d'avoir un très bon ampli
et compresseur à lampe... Le micro n'est que le maillon d'une chaîne...
Une "petite musique" qui vous fera tout simplement "perdre le temps..." et passée l'heure étrange de la découverte, ne plus pouvoir vous en passer... Si vous passez par là, entre le tic et le tac, bienvenue en Cosmogonie !
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