Au début des années 2000, les synthés logiciels commençaient à bien sonner, les ordinateurs devenant assez puissants pour subvenir à leur besoin en CPU. Côté séquenceurs, même si l'enregistrement audio coulait de source, l'accent était toujours mis sur le Midi. D'autant plus qu'ils impliquaient tous plus ou moins un niveau d'abstraction qui semblaient bien loin des habitudes des musiciens. Se débrouiller avec des points et des lignes sur un écran ressemblaient en effet plus à de la programmation informatique, du codage, qu'au travail habituel de studio.
Reason a changé les choses : en dehors d'une interface audio et si possible d'un clavier Midi, il se suffisait à lui-même pour créer de la musique. Synthés, sampleurs, effets et table de mix, tout était là, permettant un travail similaire à celui effectué dans un véritable studio, à l'exception de l'enregistrement audio.
Comme à l'époque Reason était plus ou moins destiné aux compositeurs de dance et autres techno, ces différents styles étant essentiellement instrumentaux, l'absence d'enregistrement audio n'était pas si gênante et simplifiait grandement l'usage de Reason. On achetait un seul programme tout-en-un, et on avait immédiatement sous les doigts de quoi produire.
Un autre atout de Reason tenait en son apparence : il ressemblait (et ressemble toujours) aux instruments et périphériques réels. La table de mix par exemple était très proche du design d'une Mackie 1604. Les synthés et sampleurs avaient des potards réalistes, étaient intégrés dans un rack virtuel, ce qui rendait le passage métaphorique du studio réel au studio virtuel bien plus aisé. Même pour les musiciens peu au fait des pratiques du studio réel, le routing via câbles virtuels en faisant "pivoter" le rack avait du sens.
Faire de la musique sur un ordinateur était maintenant accessible à toute personne, et non plus seulement aux maniaques de la souris et du clavier Azerty. Reason est vite devenu un gros succès, influençant durablement la façon de concevoir les logiciels musicaux.
Montée progressive
La boîte de Reason 4 contient un DVD, un guide de démarrage basique (un manuel en .pdf de 404 pages est fourni sur le DVD), une carte format carte de crédit sur laquelle sont inscrits numéro de série et numéro d'enregistrement. Cet enregistrement est nécessaire si vous voulez avoir accès aux mises à jour.
Lors du premier lancement, un Setup Wizard vous permettra de choisir interface audio, claviers et surfaces de contrôle. En une dizaine de clics, vous êtes à pied d'œuvre.
Pendant longtemps, les effets ont été l'un des points faibles de Reason. Tout a changé avec la version 2.5, quand sont arrivés le BV-512, un puissant vocodeur, Scream 4, un module de distorsion et autres destructions sonores de bonne qualité et polyvalent, et la RV-7000, une réverbe sophistiquée, bien meilleure que l'ancienne RV-7. Ces trois modules ont relevé le niveau de qualité sonore de Reason, même si il y a encore des manques du côté EQ et processeurs de dynamique.
Puis sont arrivés Reason 3 et sa MClass Mastering Suite, un ensemble de processeurs de très bonne qualité : MClass Equalizer (un EQ paramétrique 4-bandes), MClass Stereo Imager, MClass Compressor et MClass Maximizer. Le plus de cette version étant le Combinator, une sorte de Reason dans Reason, module permettant d'héberger synthés, effets et tables de mix afin de créer des synthés complexes et des effets sophistiqués au sein d'une interface unique, avec nombre de meta-contrôles et raccourcis.
De plus, à l'attention de tous les fans de synthèse old school (et pour les autres aussi), Reason offre d'impressionnantes possibilités de commande et modulations. Il suffit de faire un "tour" du coté d'un rack rempli de modules pour constater le nombre hallucinant d'entrées/sorties CV, Gate, Mod et Audio. Presque tout peut être relié à presque tout, pour créer des modulations en tout genre, des sonorités évolutives sophistiquées ou des déclenchements d'effets pointus. Ces possibilités offertes par Reason sont souvent ignorées, et c'est un tort car elles sont aussi un moyen extrêmement puissant de travailler et créer de nouvelles sonorités, séquences, effets, etc.
Grâce à toutes ces améliorations, Reason a pratiquement tous les outils nécessaires pour créer des projets au son résolument pro. D'autant que l'on peut grâce au ReWire récupérer le son de tous les modules séparément dans la plupart des DAW compatibles, Pro Tools, Logic, Cubase, Sonar, etc., et les traiter avec des plugs encore plus performants.
Malgré toutes ces possibilités, il reste quelques lacunes : d'abord dans le domaine de la synthèse, ensuite au niveau du séquenceur, qui pourrait bénéficier de meilleures fonctions d'édition, d'automation, etc.
Surprise, Reason 4 répond à toutes ces problématiques, et en devancent même certaines : Thor, un synthé semi-modulaire fait la jonction entre le "banal" Subtractor et l'outsider Malström. Ensuite, Propellerhead propose un nouvel Hardware Device, deux nouveaux modules, ReGroove et RGP-8, un séquenceur revu et corrigé et une fenêtre multitâche, Tool.
Place au gros synthé !
Au premier abord, Thor semble assez classique. Mais en y regardant de plus près, on comprend mieux l'appellation semi-modulaire. Thor a bien des sections fixes (un shaper, deux LFO, quatre enveloppes, un Amp, un Chorus et un Delay), mais il permet aussi de choisir entre six types d'oscillateurs et quatre filtres à insérer dans six emplacements (trois pour les oscillos, trois pour les filtres). Thor se divise en deux sections, Voice, sur la gauche en gris et Global, sur la droite en marron.
Les oscillateurs sont les suivants : Analog (quatre formes d'onde et PWM), Wavetable (32 tables d'ondes, jusqu'à 64 formes d'ondes chacune), Phase Modulation (héritée des CZ de Casio), FM Pair (un opérateur FM à deux éléments), Multi Osc (qui produit des formes d'ondes désaccordées) et Noise (un générateur de bruit pouvant être utilisé comme oscillo conventionnel ou comme LFO). Tous les oscillateurs ont des réglages de suivi de clavier, d'Octave (jusqu'à neuf!) et d'accord (grossier et fin). Les oscillateurs 2 et 3 peuvent être synchrones avec le 1, un réglage BW (Bandwidth) adoucissant l'effet de synchro. L'amplitude de l'Osc 2 peut moduler l'Osc 1. Je connais nombre de synthés logiciels (et hard) moins bien lotis....
Le son est épais, avec beaucoup de bas et sans aliasing, les potards ne crachotent pas. Comparé à Subtractor, l'oscillateur Analog de Thor sonne de façon moins agressive dans les aigus, il montre une belle rondeur dans les graves et une complétude dans les médiums et aigus que Subtractor n'approche pas.
Comme Wavetable a une belle couleur bleue et quelques formes d'ondes nommées PPG, je l'ai comparé au Waldorf PPG Wave 2.V. On ne peut pas parler de copie conforme, mais ils sont indéniablement de la même famille.
FM Pair, s'il est placé dans les trois slots, permet de reproduire les algorithmes à trois porteurs/trois modulateurs du DX-7 (en trichant avec la modulation AM pour le feedback), mais sans la finesse des enveloppes du synthé de Yamaha. On peut ainsi simuler l'attaque et le corps des claviers électriques par exemple (les algos 5 et 6 étaient parfaits pour ça), mais sans l'évolution subtile (ou non) de leur timbre. Peu importe, FM Pair est très convaincant dans les sonorités type bell, plucked ou metal. Voici un son de clavier typique 80's, entre le GS1 et le DX7, à la Russell Ferrante. Deux Thor dans un Combinator, le premier utilisant trois FM Pair pour le corps et une partie des aigus, le second avec deux FM Pair pour émuler le feedback que l'on pouvait effectuer avec l'algorithme 6 du DX7 (sur les opérateurs 5 et 6).
Multi Osc permet d'obtenir de belles formes d'ondes désaccordées, mais il ne faut pas en attendre les SuperSaw des TI/JP. Je ne sais si Multi Osc a été prévu pour ce type d'usage à l'origine, mais il donne de très bons résultats sur des émulations de vieilles string machines. Il suffit d'y ajouter un son vocal pour facilement reproduire des sonorités à la Tony Banks. Aussitôt dit, aussitôt fait, voici deux Thor dans un Combinator, pour une sorte de son progressif vocal/strings/organ/brass. Aucun effet ajouté.
Enfin, le Noise Osc propose bruit blanc et bruit "coloré" (fréquences variables), mais peut aussi générer des hauteurs, des bruits statiques et être utilisé comme un LFO avec forme d'onde S&H.
Filtres à gogo
La qualité sonore et la polyvalence de ces oscillateurs ont besoin de bons filtres. Donc Propellerhead les a créés... On dispose donc de trois slots, deux dans la section Voice utilisables en série ou parallèle, le dernier dans la section Global. Propellerhead fournit quatre différents types de filtre, un LP type Ladder (filtre Moog), capable d'auto-oscillation(débrayable) avec quatre pentes (6, 12, 18 et 24 dB/oct.).
Ensuite un filtre à variable d'état, émulant les SEM Oberheim, propose LP, BD, HP, Notch et Peak (ces deux derniers pouvant passer de HP à LP). Il est doté d'une pente de 12 dB/oct., avec auto-oscillation (débrayable). Ensuite on trouve un Comb Filter (filtre en peigne, parfait pour les flangers et phasers, par exemple).
Pour finir, Thor dispose d'un Formant Filter, afin de produire des sonorités de voyelles modulables grâce à ses paramètres X/Y. On obtiendra des sons "masculins" ou "féminin" par le réglage Gender. Vous avez certainement entendu le préset "I Am Thor" sur le site de Propellerhead, qui montre un usage très subtil du filtre et du Step Sequencer qui automatise les changements de voyelles (forme d'onde carrée passant de "æ" à "i," réduction de la durée de prononciation, envoi d'un bruit blanc pour le son "Th", etc.). Même s'il est plutôt difficile de faire articuler des phrases complètes, ce filtre peut produire de très beaux ensembles de chœurs.
Mais le Formant Filter peut aussi aider à créer des lead très expressifs. Voici Thor avec deux oscillos (Analog et Phase Mod), passant dans le filtre (X/Y pilotés par deux sliders de mon K2500X) et un LP Ladder en fin de course dans la fréquence est pilotée par la molette de modulation. La réverbe est la RV-7000, le délai est celui de Thor.
Tous les filtres sont dotés de réglages de réponse au Keyboard Tracking, à l'Envelope (une est spécialement dédiée à cet effet), et à la vélocité, qui affecte l'enveloppe. On peut inverser l'action de l'enveloppe (Inv) et on dose le niveau d'entrée du signal dans le filtre avec Drive.
On peut router individuellement chaque oscillateur vers l'un, l'autre ou les deux filtres. Le premier filtre est ensuite dirigé dans un Waveshaper (neuf modes et un Drive), qui lui-même peut être dirigé vers le second filtre ou partir directement dans l'Amp et son enveloppe dédiée (sensible à la vélocité, avec Gain et Pan). On dispose aussi d'un LFO et d'une Mod Env dont on peut boucler les deux premiers segments. Le signal est finalement routé dans la section Global, incluant le troisième filtre, une enveloppe, un deuxième LFO, un Delay et un Chorus. Impressionnant...
À propos des enveloppes : elles sont bien plus rapides que celles de Subtractor, permettant des effets de "zip", des clicks et des attaques très sèches. Subtractor sonne décidément bien mou en comparaison.
Et ça continue... On dispose d'une section de modulation extrêmement puissante et complète, où à peu près tout peut moduler à peu près tout par le biais de contrôleurs Midi, des modules de Thor, des entrées audio (quatre), des entrées CV, etc. Une destination peut être modulée par une ou deux sources, une source peut moduler jusqu'à deux destinations. Encore ? Thor dispose d'un Step Sequencer, permettant de programmer sur 16 pas des variations de Note, Velocity, Gate Length, Step Duration et deux courbes à utiliser comme sources de modulation, le tout simultanément et indépendamment. Le Sequencer peut lire en mode Step, One Shot ou Repeat, dans toutes les directions y compris de façon aléatoire, il est bien entendu doté d'une synchro et peut courir sur 2, 4 ou tous les octaves. Bref, Thor a tout ce qu'il faut pour être un synthé monstrueux.
Donc, comment sonne-t-il ? Très, très bien. Oubliez Subtractor, vous ne devriez plus jamais en avoir besoin, d'autant que Thor est polyphonique et peut aussi basculer en mode mono (Legato ou Retrigger). Des grosses basses analogiques aux pads riches, des nappes au son très "numérique" aux lead old school, des sons "vocaux" aux effets FM, Thor peut tout faire.
Je sais que les exemples audio réalisés pour ce test ne sonnent pas "moderne", mais vous aurez sûrement déjà entendu ici ou là plein de sons techno, dance, trance, etc. D'où ces programmes un peu désuets, mais qui montrent qu'on peut vraiment travailler dans différents styles de synthèse.
Propellerhead a fait appel à plusieurs musiciens et sound designers de grand talent, pour toute une série de Signature Patches, complétant une banque d'origine déjà très touffue, qui garantit de longues heures d'écoute. Mais il faut vraiment utiliser Thor en le programmant, c'est là qu'il est absolument indispensable à Reason. À cette fin, il serait d'ailleurs appréciable que la molette soit implémentée pour permettre le réglage des potards. Autre constat, comme Thor peut tout faire, peut-être peut-on lui reprocher son absence de son propre, de personnalité, choses qui font que l'on identifie immédiatement tel ou tel synthé. Mais puisqu'il sonne si bien, après tout, qu'est-ce que ça peut faire...
ReGroove, baby, groove
On prévient souvent nombre d'utilisateurs, débutants ou non, contre les dangers de la quantification. En même temps, certains séquenceurs hard, tels les MPC, ont un "balancement" propre induit par cette quantification. Nombreux sont aussi ceux qui proposent une fonction Swing, qui ne rend pas vraiment justice au terme...
Le nouveau module ReGroove est assez étonnant et innovant de ce point de vue, permettant d'appliquer quantification, shuffle ou des groove templates sur différentes pistes ou groupes de pistes. En termes d'utilisation, de souplesse et de puissance, c'est un énorme progrès. Même les musiciens les plus confirmés apprécieront de pouvoir caler certaines parties en empruntant le groove d'autres parties, tout en gardant l'essence de leur interprétation. Les utilisateurs de Logic connaissent bien ces techniques de quantification "empruntées", mais elles sont ici d'une facilité d'utilisation déconcertante.
Et les compositeurs aux capacités de jeu temps réel limitées pourront resserrer leur programmation ou corriger leurs défauts de jeu sans donner l'impression de rigidité communément résultante de ce type de manipulation. Les compositeurs de hip-hop y verront aussi une aide à la transition en douceur entre monde du hardware et monde logiciel.
Arpèges en tout sens
Il a fallu pendant longtemps utiliser le module Matrix pour produire des arpèges, ce qui n'était pas le moyen le plus rapide pour produire des arpèges temps réel, puisqu'il en est incapable... Il n'y avait donc aucun moyen de plaquer un accord sur le clavier, et le faire jouer sur 4 octaves en synchro avec le tempo de Reason, ou celui de l'hôte en cas d'utilisation en ReWire.
Heureusement, voici le RPG-8, un arpégiateur mono plein de ressources. Les accords Midi sont reconnus et transmis au module désiré grâce au Midi To CV Converter, selon une vélocité fixe ou manuelle, avec transposition par octave et fonction Hold. On paramètre l'arpégiateur selon cinq modes de lecture, pour jouer sur un maximum de quatre octaves en enclenchant si l'on veut la fonction Insert. Cette fonction permet de forcer certaines notes à jouer selon quatre modes différents, ce qui ouvre le champ à des arpèges originaux, notamment quand on utilise Insert avec la détection manuelle des accords (arpèges joués en fonction de l'ordre de jeu des notes). Naturellement, on dispose d'une synchro selon diverses divisions rythmiques, et on bénéficie d'un éditeur de Pattern, permettant de créer des arpèges sophistiqués. Un module zéro défaut.
Sequencer simplement
Reason ayant évolué d'un outil de production plutôt orienté dance/techno en un logiciel plus polyvalent, il nécessitait une nette amélioration de ses possibilités d'édition Midi. C'est chose faite avec cette version 4, sans que le logiciel ne perde de sa simplicité d'édition. L'utilisateur y gagne à tous les niveaux.
Concernant l'automation, par exemple : on ouvre une fenêtre (More parameters), on coche ceux désirés et quand on clique sur OK, Reason rajoute automatiquement toutes les lignes d'automation correspondantes sur la piste sélectionnée. L'édition/programmation s'est aussi orientée objet/clip : on dessine des "clips" sur les pistes, puis on bascule en mode d'édition, ce n'est pas plus complexe que ça. Le mode d'édition dédié rend encore plus simple et puissante la manipulation créative des boucles Rex.
La gestion des signatures rythmiques est aussi extrêmement simple : une ligne Transport propose l'automation du tempo et des signatures. On choisit une de ces dernières (on peut la créer dans la sous-fenêtre dédiée), et on dessine un clip sur le nombre de mesures désirées, et voilà, c'est fait.
Autre fonction sympa, la fenêtre détachable du séquenceur, idéale avec un environnement de travail à deux écrans, ou un grand écran. C'est tout à fait confortable sur mon 23", plus besoin de cliquer et de scroller sans arrêt.
J'ai dû faire appel au manuel assez rarement, grâce à l'ergonomie globale du programme et à la très bonne qualité du manuel, qui n'implique pas d'y revenir sans arrêt. Presque toutes les fonctions sont accompagnées d'un tutoriel simple, mais amplement suffisant pour comprendre le module ou la fonction décrits.
Ce qu'il ne fait pas...
Les deux manières les plus simples de rendre instable un système sont l'ajout d'un tas de plugs VST gratuits récoltés sur le net (la tentation est forte, et pas seulement chez les débutants) et la mise en route du processus de l'enregistrement de l'audio (drivers, version de firmware, compatibilité, etc.). De plus, avec l'enregistrement audio il faut faire avec de nouvelles contraintes comme la gestion de la latence, du monitoring, de routing parfois complexes, etc. Tout ce qui peut rendre un logiciel plus complexe, et par là-même plus susceptible de planter.
L'avantage majeur de Reason est qu'il se suffit à lui-même et qu'il est d'une stabilité à toute épreuve. Ce qui est plutôt rassurant pour tous les utilisateurs actuels ou potentiels qui n'ont pas forcément l'envie ou les connaissances pour mettre les mains dans le cambouis en cas de problèmes informatiques. Problèmes qui empêchent encore beaucoup de musiciens de passer à la MAO.
Grâce au ReWire, on peut parfaitement gérer de l'audio dans un hôte spécialisé, et avec la présence de Thor et des nouveaux effets, la besoin de plugs supplémentaires est moindre. Ne pas compliquer Reason revient à le maintenir stable, et l'on sait l'importance que cela a dans un processus créatif.
Propellerhead a donc ciblé deux points faibles, la synthèse et l'édition/programmation Midi et a parfaitement comblé ces manques. Thor est un synthé de rêve et le nouveau séquenceur pourrait en remontrer à bien des ténors du genre en termes de souplesse, d'ergonomie et de simplicité d'usage.
Je recommande souvent Reason aux personnes désireuses de débuter la musique sur ordinateur. Car ils pourront faire de la musique immédiatement et auront de longues heures de plaisir et de travail avant d'arriver au bout des possibilités du logiciel, si jamais ils y arrivent. De plus, Reason est, pour les débutants comme pour les pros, l'un des moyens les plus rapides pour coucher des idées musicales.
Tandis que les grands séquenceurs deviennent de plus en plus complexes de par leur course effrénée à la nouveauté (plus de ceci, plus de cela), Reason, malgré toutes ses améliorations, demeure très simple et stable. C'est aussi et avant tout un très bon logiciel, dont la version 4 renforce encore le potentiel, confirmant son statut de standard pour la création de musique instrumentale.
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